« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir »
« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir »
Mercredi 8 juin 2016
L’Évangile du jour
Mercredi 10ème semaine du temps Ordinaire
« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5, 17-19)
(http://www.aelf.org/office-messe)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »
Suggestion :
L’amour, plus exigeant que la Loi.
« Il n’y a plus de rivalité entre Dieu et l’homme si Dieu est lui-même à genoux, s’il est l’éternelle démission de l’éternel amour : il n’y a plus de rivalité si Dieu veut nous rendre semblables à lui, si nous avons à exister en forme de Dieu ou à la manière de Dieu, c’est-à-dire dans une désappropriation radicale. Et on peut dire la même chose de l’appétit de domination en nous : la Trinité peut nous en guérir parce que Dieu ne veut pas dominer ni avoir des sujets : il veut seulement susciter des libertés ! Et dominer, c’est aller à l’encore de la dignité humaine, c’est méconnaître l’Infini en l’autre et en soi, car celui qui découvre l’Infini en soi, il n’a plus qu’une seule pensée, c’est de se consacrer à Lui, de Le laisser transparaître et de susciter dans les autres la découverte de ce même Infini qui est le seul Bien universel que nous ayons à nous communiquer les uns aux autres » (M. Zundel 1974).
A cette lumière, on peut parler d’une morale non pas d’obligation, mais de libération. Si elle n’était que d’obligation, le chrétien risquerait toujours de tomber dans l’autosatisfaction de celui qui applique à la lettre la Loi et s’en trouve quitte avec sa conscience. Alors qu’une morale de libération met en rapport le chrétien avec une personne dans un amour toujours plus exigeant et lui laisse la conscience inquiète de mieux faire. Zundel dit :
« Le Bien n’est pas quelque chose à faire, mais Quelqu’un à aimer. »
René HABACHI, De la liberté à la libération, dans « Maurice Zundel, un christianisme libérateur », éditions Anne Sigier, Sillery Qc, 1997, p. 165-166
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