Fondateur de l’Institut des Frères des Écoles Chrétiennes
Fondateur de l’Institut des Frères des Écoles Chrétiennes
Faisons connaissance avec Jean-Baptiste de La Salle, qui fut amené, pas à pas, à fonder des communautés d’éducateurs au service de tous les jeunes, et en particulier de ceux qui en ont le plus besoin.
Sous le règne de Louis XIV, les villes restent enserrées à l’intérieur de leurs remparts.
« Vous parlez bien à votre aise, lui dirent des maîtres, tandis que vous ne manquez de rien. Pourvu d’un bon canonicat et d’un bien de patrimoine pareil, vous êtes assuré et à couvert de l’indigence… »
Voici les raisons qui le lui persuadaient et qu’il se disait à lui-même. « J’ai la bouche fermée et je ne suis point en droit de leur tenir le langage de perfection que je leur faisais sur la pauvreté si je ne suis pauvre moi-même ; ni sur l’abandon à la Providence, si j’ai des ressources assurées contre la misère ; ni sur la parfaite confiance en Dieu, si un assez bon revenu m’ôte tout sujet d’inquiétude. »
Dans les rues étroites, avec leurs maisons et échoppes entassées, une population bigarrée s’agite : commerçants et artisans, porteurs d’eau, charretiers et cochers, et tout un monde de chômeurs ou de mendiants de tous âges. L’hygiène est déplorable, les crises économiques et les famines sont fréquentes.
Le contraste est frappant entre les maisons populaires où le confort est celui d’une écurie et les palais aux jardins bien dessinés.
Dans les premières, des familles nombreuses cohabitent ; dans les seconds, le seigneur et les siens vivent au large.
Les enfants des premières traînent dans les rues, sont entraînés à n’importe quel métier tandis que les enfants des « bonnes familles » ont parfois plusieurs précepteurs à leur service.
C’est dans ce contexte social, caractérisé par l’extrême pauvreté et la richesse arrogante, par le non-droit et par les privilèges, que vit Jean-Baptiste de La Salle.
Et il se trouve du côté des « privilégiés »…
Jean-Baptiste de La Salle sera conduit, peu à peu, par des choix successifs, vers la priorité pour l’éducation des enfants des pauvres..
« Je ne pensais nullement (aux écoles)… Si même j’avais cru que le soin de pure charité que je prenais des maîtres d’école eût dû jamais me faire un devoir de demeurer avec eux, je l’aurais abandonné.
Car, comme naturellement, je mettais au-dessous de mon valet ceux que j’étais obligé d’employer aux écoles, la seule pensée qu’il aurait fallu vivre avec eux m’eût été insupportable… »
« Vous parlez bien à votre aise, lui dirent des maîtres, tandis que vous ne manquez de rien. Pourvu d’un bon canonicat et d’un bien de patrimoine pareil, vous êtes assuré et à couvert de l’indigence… »
Voici les raisons qui le lui persuadaient et qu’il se disait à lui-même. « J’ai la bouche fermée et je ne suis point en droit de leur tenir le langage de perfection que je leur faisais sur la pauvreté si je ne suis pauvre moi-même ; ni sur l’abandon à la Providence, si j’ai des ressources assurées contre la misère ; ni sur la parfaite confiance en Dieu, si un assez bon revenu m’ôte tout sujet d’inquiétude. »
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