Les collégiens de Nîmes solidaires du Liban

L’ASEL (Association Solidarité Entraide Lasallienne) de Nîmes a lancé en début d’année le projet « Ensemble pour Beyrouth ». Objectif : soutenir les établissements libanais du réseau après le drame du 4 août 2020, mais aussi tisser des liens entre nos deux communautés. Un objectif couronné de succès lors de la semaine libanaise organisée au sein de l’établissement nîmois du 15 au 19 mars.

Venir en aide aux établissements lasalliens touchés par l’explosion survenue l’été dernier sur le port de Beyrouth? Une évidence pour les 19 jeunes membres de l’ASEL du collège La Salle de Nîmes. Epaulés par Claire Laloi, Caroline Delayat, Anthony Dupin et leur président Sébastien Garcia, ces élèves de 3ème ont multiplié les actions pour récolter des fonds, jusqu’à cette semaine-phare du 15 mars où leur établissement a revêtu les couleurs du drapeau libanais.

Repas et danse traditionnels libanais, cours en rapport direct avec le pays du cèdre, opération « Bol de riz », présentation du travail de l’Œuvre d’Orient par le Père William Marie Merchat, et surtout témoignages dans les classes.

La jeune Angely, élève libano-syrienne scolarisée en 4ème, est ainsi venue parler de son arrivée en France il y a deux ans et de son pays d’origine. « La France et le Liban sont différents. Je suis différente, constate-t-elle. Je viens d’un pays que beaucoup ne connaissent pas. » Angely se prête volontiers au jeu des questions-réponses, tout comme sa mère Fadia David et le docteur Nazih El Chami venus eux aussi raconter leur pays et les raisons qui les ont poussés à le quitter. Système éducatif, régime politique, crise économique, sociale et sanitaire, plats typiques, conséquences de l’explosion du 4 août…

Aucun sujet n’est tabou, l’objectif étant de faire connaître le Liban et de sensibiliser les élèves à sa situation actuelle instable.

Cet élan d’attention et de solidarité va permettre à l’ASEL d’aider les établissements lasalliens de Beyrouth à finaliser leur reconstruction et à se doter de matériel informatique indispensable à l’enseignement à distance. « Continuez à avoir cet état d’esprit, cette volonté d’aider les autres, conseille Fadia David aux élèves de 4ème venus l’écouter. Même entre vous. C’est quelque chose de formidable! » C’est assurément la qualité qui anime les jeunes de l’ASEL de Nîmes.

Laurence Pollet