Beauvais 2011, quatre questions après le rassemblement
Beauvais 2011, quatre questions après le rassemblement
Beauvais 2011, quatre questions après le rassemblement
Quatre questions au Frère Visiteur, Jean-Paul Aleth, à l’issue du rassemblement fondateur de la Fraternité Éducative La Salle.
Qu’est-ce qui va changer pour le Réseau La Salle avec la nouvelle Fraternité Éducative La Salle ?
Frère Jean-Paul Aleth : Depuis une trentaine d’années, les Frères ont associé de très nombreux laïcs à la mission éducative, comme enseignants, éducateurs ou chefs d’établissement, comme délégués de tutelle.
Ce qui va changer, de façon fondamentale, c’est que la Fraternité Éducative La Salle est appelée à constituer un corps tout à fait spécifique, qui réunira des Frères et des laïcs, alors que jusqu’à présent les engagements dans la mission sont personnels et individuels.
C’est une dimension communautaire que nous voulons ainsi vivre, au plan tant local, régional, que national.
Pour les parents, pour les élèves, quel effet ?
Fr JPA : Pour les jeunes, le premier effet sera d’avoir la grâce de rencontrer des éducateurs qui rempliront davantage et mieux leur mission, en disciples fidèles du Fondateur, saint Jean-Baptiste de La Salle, non pour le copier, mais pour incarner, actualiser ses intuitions éducatives.
Quant aux parents d’élèves, ils sont déjà des partenaires, au sein des communautés éducatives. Certains d’entre eux ont aussi des engagements, à titre bénévole, dans le cadre de la catéchèse, de mouvements, d’activités de solidarité, de loisirs, par exemple.
Ces parents, qui ont de tels engagements, pourront tout à fait participer à la vie des Fraternités locales. La condition étant donc simplement que ces personnes vivent une part de la mission avec nous. Il faut relever d’ailleurs que des Présidents d’APEL étaient présents à Beauvais 2011.
Un échéancier est-il arrêté pour la mise en œuvre de cette Fraternité ?
Fr JPA : L’échéancier est assez souple. La mise en place des Fraternités locales va, d’une certaine façon, se dérouler en deux temps.
Jusqu’aux vacances de Noël, se tiendront principalement des rencontres régionales dans les Délégations, qui vont réunir l’ensemble des personnes qui souhaiteraient entrer dans cette Fraternité, ou faire un premier pas, avant de s’engager plus avant éventuellement.
Ensuite, sans doute de décembre-janvier jusqu’au mois de juin prochain, ce seront les premiers pas des Fraternités locales, composées chacune d’une douzaine de personnes.
Que voudriez-vous que les membres des communautés éducatives retiennent plus particulièrement de cette fondation de Fraternité Éducative La Salle ?
Fr JPA : Vous avez raison d’évoquer là tous les membres des communautés éducatives. Les valeurs de foi, fraternité, service, qui sont présentes dans le Projet éducatif lasallien, sont de fait celles qui doivent être vécues par l’ensemble des membres des communautés éducatives, dans les institutions éducatives scolaires.
Toutefois, ce que je souhaiterais que l’on retienne de plus spécifique, c’est un appel à pouvoir incarner l’intuition du Saint Fondateur, dans deux domaines tout à fait fondamentaux.
D’abord, dans le service éducatif des pauvres ; et je pense que la Fraternité rassemblera des éducateurs qui s’engageront davantage sur ce terrain, dans le cadre de nos institutions éducatives. Nous voulons répondre aux besoins éducatifs des jeunes qui rencontrent des difficultés de tous ordres.
Mais aussi également, dans la dimension spirituelle, au travers d’un enracinement de la mission, du métier, dans l’Évangile, au souffle de l’Esprit, de l’Esprit Saint. Tout éducateur lasallien est bien appelé à vivre son métier comme un « ministère – service d’éducation humaine et chrétienne ».
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