1) Se mettre en route

Qui ?

Agen, Pibrac, Toulouse, Masseube, Castres, les Frères de la communauté La Salle de Toulouse. Une ou deux personnes connaissant la région parisienne capable de commenter la traversée de Versailles, Marly le Roi et de la région autour.

Comment ?

Par la mutualisation d’un transport routier.

Où et quand ?

Départ 23h le vendredi 21 octobre de Saint–Jo Toulouse.

Matériel ?

Un car façon « bus de ligne » ou bus « pour la piscine », armes gastronomiques et spiritueuses, bâtons de pèlerin, lanternes, lampes frontales, fauteuil roulant et surtout une cargaison de bonne humeur. Chauffeur ? Celui du départ souhaite « Bon séjour dans le car » et non Bonne route … cela doit attirer l’attention, mais le Sud-ouest est étourdi !

2) Itinéraire aller

A pratiquer sans inclinaison de siège, avec un espace de la taille d’une petite bouteille d’eau (nous n’avons pas eu l’autorisation de dévisser une rangée sur deux), pas de feux de routes mais des veilleuses et des phares, une vitesse de 50 km/h quand on croise car on n’y voit rien (les lampes frontales servent alors à éclairer le tableau de bord et la route) et une pause tous les 3⁄4 d’heure pour le chauffeur récupéré à Cahors qui est naturellement épuisée.

Ahhh de satisfaction générale quand le passage en plein phare finit par se faire sans transformer le car en arbre de Noël clignotant.

Une boîte de vitesse avec des bruits inquiétants, un sauna intégré au fond du car.
Se plier en 4 ou en 8 en fonction de sa taille, s’installer au milieu du couloir, espérer dormir. Mais ….

Eviter Limoges à 4h du matin : panne d’électricité, mal garé devant une rangée de 30 tonnes … batteries de rechange dans une soute dont personne n’a la clef.
Eprouver la fraternité de la route en s’adressant à un routier belge réveillé on ne sait pourquoi, qui dételle sa remorque et vient faire redémarrer le bus par câblage.

Redémarrer vers 5h, pause tous les 3⁄4 d’heure, on prend le rythme !
8h : Petit déjeuner à Salbris, Pâté maison, Gaillac, saucisson, pain de campagne, Corbières, chocolatines : le Sud Ouest est prudent et organisé et ne part jamais les soutes vides.
Passer la Loire, s’étonner de ne pas avoir de problèmes particuliers, arriver en région parisienne.
Ne pas avoir de GPS à jour.

Errer sur le périphérique bouché par un accident, sortir à Saint-Denis, faire demi-tour au milieu des avenues de Saint-Denis, trouver enfin un iphone moderne pour donner un trajet approprié …

Arriver à Beauvais à 13h ; compter sur l’accueil chaleureux des organisateurs qui propulsent vers le CROUS pour nous réconforter.
Ils sont plus inquiets que nous ! Nous venons de plus loin que la Réunion en temps !

3) A Beauvais : pause

Nouveau rythme : conférence – draps, couvertures, traversins, clefs, départs à la gare – conférence – draps, couvertures, traversins, clefs, départs à la gare…
On s’y fait très bien. Pour nous hôtel confortable. 2,5 jours formidables.

4) Itinéraire retour

Les meilleures choses ayant une fin, repartir à 13h30 du campus La Salle. Matériel : voir plus haut.


13h45 : S’arrêter pour le plein d’essence. Ne pas remarquer la barre de gabarit qui doit légèrement heurter le toit du bus pour recréer une ambiance joyeuse. De préférence sortir de la station avec difficultés.

14h15 : Redémarrer. Poser toutes vos questions au chauffeur : le car n’a pas pu être réparé.

15h : Foncer sur la A86, rentrer dans le rideau de gabarit avant un tunnel pour réveiller ceux qui auraient l’idée de faire le siestou, s’arrêter brusquement sur la voie de circulation, tenter une marche arrière, descendre du bus et traverser deux fois la A86, après cela seulement appeler la police pour l’ouverture de la voie hors gabarit.

Transformer alors l’itinéraire en surprise touristique : les bords de Seine, Rueil-Malmaison, la Celle Saint Cloud, Marly le Roi, Versailles centre (château, potagers du roi ….).

16h : sortir de Versailles, aller vers Guyancourt, faire brûler le système électrique …. Habemus Papam !!! Un panache blanc nous suit.
S’arrêter alors, sortir foie gras, vins très appropriés, chocolatines, pâté maison, pain de campagne.
Chercher un autre transporteur, le trouver.

Faire en sorte qu’il arrive vers 18h pour une deuxième collation : saucisses et saucissons d’Ardèche, vins qui accompagnent, nos soutes sont miraculeuses !
Transvaser tout le matériel cité plus haut, repartir dans un car tout cuir où les jambes logent, mais sans sauna, sans éclairages festifs, et beaucoup moins de pauses.
Penser à emmener le chauffeur du premier car : on est là pour vivre la fraternité.

5) Retour

Arriver à Toulouse à 2h30 : 13 heures de retour.
Finir d’arriver chez soi vers 4h du matin.

6) Conclusion

Jamais personne d’entre nous n’a autant ri durant 26 heures, ensemble nous avons surmonté toutes les épreuves, nous avons eu le temps de nous questionner, d’échanger. Nous considérons que la première réunion de la fraternité locale du sud ouest s’est tenue pendant 13h entre le 24 et le 25 octobre.

Rendez-vous pour la 2ème réunion le samedi 14 janvier. Qui se charge de la réservation du bus ?

Pour les 30 frères de route,
Colette Allix