Mercredi 18 avril 2018 : « Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle » (Jn 6, 35-40)
Évangile du jour : « Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle » (Jn 6, 35-40)
Mercredi 3ème semaine du Temps pascal
En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Suggestion :
« Je suis le pain de la vie »
La foule a certes eu raison de s’adresser à Jésus pour lui demander le pain de vie qui descend du ciel[1] et qui donne la vie au monde, mais elle n’a pas encore fait le lien entre donateur et don. La déclaration de Jésus au verset 35 franchit ce pas : sa personne et le pain de vie forment une seule et même réalité.
Le texte présente un énoncé qui interdit une interprétation littérale : Jésus n’est pas du pain ! La tension qui en résulte est riche de sens : le lecteur est invité à reporter sur Jésus les traits sémantiques qu’il attribue ordinairement au pain (par exemple, la nourriture qui est nécessaire à la vie. Un transfert s’opère : la vie ne dépend plus de l’acquisition d’un bien matériel, mais de la rencontre d’une personne singulière : Jésus.
Le rassasiement qui avait été évoqué dans le cadre du signe du pain abondant[2] trouve sa véritable expression dans la rencontre du Christ révélateur. La pointe de cette déclaration est claire : le donateur et le pain de vie ne sauraient être séparés. Car c’est en tant qu’envoyé de Dieu que Jésus incarne, sous la forme d’un don, la présence salvatrice de Dieu parmi les êtres humains et pour eux.
Jean Zumstein, L’évangile selon saint Jean (1-12), Labor et Fides, Genève (Suisse), 2014, p. 225-226
Liens utiles :
[1] Jn 6, 33-34
[2] Jn 6, 12
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